Biographie

Je m’appelle Rowanne Godbout. Je suis née le 5 juillet 2003 en Angleterre, où l’on a diagnostiqué ma surdité. À l’âge de trois semaines, je suis revenue au Québec pour entamer le processus d’appareillage. J’ai eu la chance d’obtenir mes appareils très jeune, ce qui m’a permis de poursuivre mes nombreux rêves.

Passionnés de ski, mes parents m’ont initiée à ce sport dès l’âge de 18 mois. À 7 ans, ils m’ont inscrite au club de ski acrobatique du Mont-Sainte-Anne, afin que je puisse rencontrer d’autres jeunes aussi passionnés que moi. C’est à ce moment que j’ai véritablement attrapé la piqûre du ski.

À 15 ans, j’ai décidé de m’investir plus sérieusement dans le ski acrobatique et j’ai intégré le programme sport-études de l’école Cardinal-Roy. Un an plus tard, à 16 ans, j’ai été invitée à rejoindre l’équipe du Québec, grâce à mes excellents résultats sur le circuit provincial. Ce fut un moment marquant, car j’ai dû faire un choix difficile : mettre fin à ma carrière en soccer, un sport que je pratiquais aussi à un haut niveau de compétition.

Après six ans à représenter le Québec sur les scènes provinciale, nationale et internationale, j’ai intégré l’équipe nationale en 2025. Pour la saison 2025-2026, je porterai fièrement les couleurs rouge et blanc sur la scène internationale. C’est un immense honneur pour moi, car ce niveau est extrêmement sélectif, et très peu d’athlètes y accèdent.

Je suis particulièrement fière de mon parcours en tant qu’athlète sourde. J’ai su faire ma place parmi les meilleurs, sans jamais laisser ma surdité me définir. J’ai toujours refusé d’être traitée différemment. Aujourd’hui, je suis une fière représentante malentendante dans le monde du ski acrobatique. Mon cheminement démontre aux jeunes malentendants qu’avec de la détermination, de la motivation et un bon entêtement (une vraie tête de cochon !), tout est possible.

J’espère que mon parcours inspirera d’autres jeunes malentendants à croire en eux-mêmes et à prouver que nous sommes des personnes accomplies et passionnées. Oui, nous sommes différents, mais peut-être pas autant qu’on le pense !